Biographie de Frantz Fanon

Né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France est le 06 décembre 1961 à Bethesda (Maryland, États-Unis),est un psychiatre et essayiste français martiniquais fortement impliqué dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie et dans un combat international dressant une solidarité entre « frères » opprimés. Il est l'un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste.


Durant toute sa vie, il cherche à analyser les conséquences psychologiques de la colonisation à la fois sur le colon et sur le colonisé. Dans ses livres les plus connus, il analyse le processus de décolonisation sous les angles sociologique, philosophique et psychiatrique. Il a également écrit des articles importants dans sa discipline, la psychiatrie.


En 1953, il devient médecin-chef d'une division de l'hôpital psychiatrique de Blida-Joinville en Algérie et y introduit des méthodes modernes de « sociothérapie » ou « psychothérapie institutionnelle », qu'il adapte à la culture des patients musulmans algériens ; ce travail sera explicité dans la thèse de son élève Jacques Azoulay. Il entreprend ensuite, avec ses internes, une exploration des mythes et rites traditionnels de la culture algérienne. Sa volonté de désaliénation et décolonisation du milieu psychiatrique algérien s'oppose de front aux thèses de l'École d'Alger d'Antoine Porot : « Hâbleur, menteur, voleur et fainéant le nord-africain musulman se définit comme un débile hystérique, sujet de surcroît, à des impulsions homicides imprévisibles »4.« L’indigène nord-africain, dont le cortex cérébral est peu évolué, est un être primitif dont la vie essentiellement végétative et instinctive est surtout réglée par le diencéphale »5. « L’Algérien n’a pas de cortex, ou, pour être plus précis, il est dominé, comme chez les vertébrés inférieurs, par l’activité du diencéphale »6.7.


Pour Fanon, c'est bien plutôt la colonisation qui entraîne une dépersonnalisation, qui fait de l'homme colonisé un être « infantilisé, opprimé, rejeté, déshumanisé, acculturé, aliéné », propre à être pris en charge par l'autorité colonisatrice7.


Atteint d’une leucémie, il se fait soigner à Moscou, puis, en octobre 1961, à Washington où il meurt le 6 décembre 1961 à l'âge de 36 ans, quelques mois avant l’indépendance algérienne. Sa dépouille est inhumée au cimetière des « Chouhadas » (cimetière des martyrs de la guerre) près de la frontière Algéro-Tunisienne, dans la commune d'Aïn Kerma (wilaya d'El-Tarf).


Il laisse derrière lui son épouse, Marie-Josèphe Dublé, dite Josie (morte le 13 juillet 1989 et inhumée au cimetière d’El Kettar au cœur d’Alger), et deux enfants :Olivier né en 1955 et Mireille qui épousera Bernard Mendés-France ( fils de Pierre Mendés France).


En hommage à lui on travaille en psychiatrie et a son sacrifice pour la cause algérienne, l’hôpital de Blida-Joinvile ou il a travaillé porte désormais son nom.


HÔPITAL FRANTZ FANON

Suivant un acte publique en date de 07/08/1878 Mr et Mme Troncy on fait donation à la commune de Bougie d’un immeuble situé à la rue de trêve place dit du train, pour servir a la construction d’un hôpital civil dans la localité. La commission de surveillance de l’ambulance de bougie a été autorisé à accepter cette donation par arrêt de Mr le préfet de Constantine en date de 28/09/1879 par décret du 08/03/1883 de Mr le Président de la République a fait concession gratuite a titre de donation à l’hôpital civil de bougie (Frantz Fanon actuellement) des immeubles domaniaux situés à Bougie.


Le dit immeuble (offert par Mr et Mme Troncy) mis en vente le 09/11/1889 à été adjugé à Mr le général Surney pour la somme de 40200 Franc qui ont été employé concurremment avec les fonds de subvention du gouvernement général à la construction de l’hôpital actuel.


Par décret présidentiel du 03/06/1893, il est fait concession gratuite à l’hôpital civil de Bougie d’un terrain domanial de la contenance de 6354.23 ancien Franc.


D’après les archives du répertoire des malades hospitalisés on n’a déduit que l’hôpital a commencé ses activités en janvier 1896.


A sa construction, il été nommé « Hôpital Civil de Bougie ». Vers les années 50, il été nommé « Hôpital Régional de Bougie » d’après les archives, a cette époque, il été composé des Services suivants :


  • Service Troncy pasteur de médecine « Femme et Homme »
  • Service Gérard de chirurgie « Homme »
  • Service Perrusset de chirurgie « Homme »
  • Service Rambert de chirurgie « Femme » et maternité
  • Service Gerard bis ophtalmologie et ORL
  • Service curie phtisiologie et isolement « Femme»
  • Service bloc phtisiologie et isolement « Homme »
  • Service le Grain militaire
  • Service aliènes de psychiatrie
  • Service Généraux
  • Service radiologie
  • Camion d’ophtalmologie
  • Laboratoire d’analyse
  • Divers services administratifs

Quelques années après l’indépendance, il a prit le nom du « Secteur Sanitaire de Bejaia ».
Après l’inauguration de l’Hôpital Khelil Amrane en 1991 il devient « Hôpital Frantz Fanon » du nom du célèbre psychiatre Français, connue pour son engagement en faveur de l’indépendance de l’Algérie durant la guerre de libération (1954-1962).

  • FF1
    Hopital FRANTZ Omar Fanon
  • FF2
    Hopital FRANTZ Omar Fanon
  • FF3
    Hopital FRANTZ Omar Fanon
  • FF4
    Hopital FRANTZ Omar Fanon
  • FF6
    Hopital FRANTZ Omar Fanon